D\'un tour de roue

Jeudi 22 Mars : Bogliasco - Camogli - Ferriere (38.93km)

Hier soir, apres avoir fini au cyber cafe, on prend la direction du camping de Bogliasco a la nuit tombante. On passe par une magnifique promenade suspendue a la falaise de Nervi.

Arrivé au village, à la nuit noire, on apprend que le camping n'est pas au bord de la mer mais tout en haut de la montagne. On arrive donc la haut, en nage et à bout de souffle pour trouver le portail fermé. Le restau du camping est par contre ouvert et devant notre air dépité ils nous offrent notre premiere pizza italienne. Toute simple mais tellement bonne.

 Ce matin, on descend donc de notre perchoir en direction du parc naturel de Porto Fino ou on nous a conseillé d'aller nous promener. Arrivé sur la plage de Camogli, nous sommes pris d'une flemme aigue et passons la matinée au café (ca ils savent le faire ici le café)  à faire des plans sur la suite de notre trajet. Nous dejeunons de délicieuses foccacias Genovese sur le port.

Puis nous reprenons la route vers les Apennins.

Nous finissons l'après midi en passant un premier col a 470m.

Vendredi 23 Mars : Ferriere - Losso (54.25km)

Nous poursuivons la traversée des Apennins en pensant qu'il nous reste 42 km de montée jusqu'au col. A 6km/h ça fait un petit bout. Finalement la traversèe de 5 longs tunnels nous aménent beaucoup plus vite que prévu sur l'autre versant. Il n'y a plus qu'a se laisser descendre jusqu'a la mer.

Samedi 24 Mars : Losso - Piacenza - Rizzolo (98.51km)

Nous descendons donc vers Piacenza le long du cours de la Trebbia. Au fur et a mesure les sommets s'arrondissent et les vallées s'ouvrent et nous finissons par dèboucher sur la plaine du Po.

A Piacenza, le marché au chocolat s'est installé sur la place principale pour Paques, du coup on craque un peu.

On repart après un bon gouter en direction du camping qui nous fait quasiment revenir en arrière. Une fois de plus on s'est fait un peu avoir par l'office de tourisme, le camping n'est pas à 12km mais à 30km. Nous arrivons donc à la nuit noire (merci Karine pour les piles) au milieu de nulle part devant la grille fermée du camping.

Derrière nous arrive une voiture, c'est Josef, un Italien francophone qui nous explique qu'on va pouvoir camper juste à coté, dans le jardin de sa tante.

Si on aime le vin ? Bien sur ! Et voilà 2 bouteilles de son exploitation, et un oeuf de ses poules.

Alors que nous mangeons notre repas accompagné d'un excellent Gutturnio, la tante nous descend un délicieux gateau italien aux noisettes (semi freddo).

On finira meme par dormir a l'interieur, dans le couloir des toilettes plus précisemment. Le luxe !

Dimanche 25 Mars : Rizzolo - Malagnino (65.93km)

Après une douche au lavabo, on tape la causette avec Josef. 

On repart à travers d'immenses champs plats qui sentent la bouse de vaches. Après la grosse journée d'hier, c'est agréable de pédaler sans trop forcer pour avancer.

Cremona nous surprend par ses beaux monuments et ses jolies ruelles.

Pour s'éloigner de la ville on emprunte une piste cyclable toute neuve - à peine terminée - direction l'Est. On dormira à coté d'un canal d'irrigation habité par des ragondins.

Au fait, on a aussi changé d'heure en Italie.

Lundi 26 Mars : Malagnino - Solferino (64.01km)

On continue de traverser la plaine du Po. A midi, on traverse la zone commerciale d'Asola où on fait quelques courses. Un gros pakistanais moustachu nous interpelle.  On discute et il nous propose de nous offrir un kebab dans son restaurant ce midi. Une fois là-bas, c'est son collègue qui nous recoit. On passe une bonne dizaine de minutes à lui expliquer ce qui nous amène. Il finira par nous préparer 2 kebabs. A peine assis, le moustachu revient avec une assiette pleine de riz pimenté au poulet. En sortant il nous invite à prendre le thé chez lui accompagné de patisseries pakistanaises 100 pour cent calories. On est surpris et un peu géné de tant de générosité puis il nous explique en gros qu'Allah le lui rendra.

On repart un peu lourd. Le paysage devient valloné, planté de pommiers, de kiwis et de vignes.

On échoue dans une petite vigne. Alors qu'on commence à s'installer, arrive Raymondo, 110 kg, 7 ou 8 dents, assis sur un vieux tracteur Massey Fergusson qu'il ne doit quitter que le soir pour aller se coucher. Pout Pout Pout Pout - le bruit du tracteur. Il nous guidera vers un endroit super "por el monte" où on finira par s'installer.

Raymondo reviendra nous souhaiter bonne nuit. Nous nous endormons comme des bébés au chant des chats huants.

Mardi 27 Mars : Solferino - Verona (47.3km)

Sur la route pour Vérone on traverse le charmant village de Borghetto. On arrive dans l'après-midi pour une pause d'une journée dans la ville de Roméo et Juliette.