D\'un tour de roue

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http://www.flickr.com/photos/duntourderoue/collections/72157629473242756/

 Nouveaute : en cliquant sur "Map" dans Flickr vous pouvez voir ou ont été prises les photos.

Mardi 3 Avril : Osp - Lupoglav (45,54 km)

Ce matin le ciel est charge et la tente humide de pluie. Notre carte date un peu et on se perd apres les premiers kilometres. Comment demander sa route en Slovene ? Bonne question. On se debrouille

avec notre base d'italien, l'anglais et le langage des mains. On finit par atteindre le poste frontiere. Controle des passeports puis de quelques saccoches a l'entree de la Croatie. Ca y est on y est, meme s'il pleut.

A Buzet, la premiere ville croate, on retire des kunas puis on part faire quelques courses dans un centre commercial aux allures communistes. Les rayons sont remplis de produits tous identiques et les 5 personnes du stand de coupe ont bien du mal a rester occupes. On a un peu de mal a trouver nos reperes, rien n'est habituel. Des gaufrettes au kilo, de la saucisse plastique, etc.

On repart a travers un paysage vallone et sauvage. On s'arrete dans un bois fort tranquille pour dormir.

Mercredi 4 Avril : Lupoglav – Cres ( 68,67km)

Il a plus toute la nuit et le cielne laisse pas presager mieux.

En approchant de la mer on essuie de belles averses qui nous laissent bien humides et pedalants. Une descente bien raide seche nos pantalons et nous amene au bateau qui fait la liaison avec l'ile de Cres-Lošinj, notre destination. Apres 20 minutes de traversee, on debarque alors qu'une breve eclaircie s'installe. On grimpe ensuite parmi les moutons, les arbustes et les rochers. C'est tres sec ici, mineral et montagneux. Bien qu'on roule a quelques centaines de metres de la cote, on ne verra quasiment plus la mer jusqu'au soir, un brouillard epais nous enveloppe.

Cette apres-midi eprouvante s'arrete par une biere au port de la ville de Cres.

Plus que 3km et on tombe sur le camping. Le repos est bienvenu.

Jeudi 5 Avril : Cres – Nerezine (42,19km)

On se donne une matinee de repos ce matin.

On part vers le Sud de l'ile sous un ciel bien gris et menacant.

Apres une longue montee on se retrouve sur un plateau vallonne couvert d'arbustes, de moutons et de murets de pierres.

On retrouve la mer en fin d'apres-midi et on s'installe pour la nuit pres d'une petite crique ou l'eau est limpide.

La pluie qu'on redoutait tout aujourd'hui tombe alors qu'on vient de se coucher.

Vendredi 6 Avril : Nerezine – Mali Lošinj – Zadar (26,89 km)

La pluie n'a pas cesse cette nuit mais le ciel est bleu ce matin.

La route qui nous mene a Mali Lošinj longe la mer d'un bleu transparent.

Dans l'apres-midi on prend le bateau pour Zadar. La traversee doit durer 7 heures.

Sur le bateau, on rencontre Alex, un marcheur fou qui debute un tour du monde de 9 ans et avec qui on fait passer le temps.

En debarquant a Zadar, on est au top. Il est minuit, il pleut, notre carte est grande comme le pouce, et on ne parle pas vraiment le croate.

On arrive malgre tout au camping indique sur notre carte qui a ete transforme depuis en bar. Apres un petit tour dans la ZI adjacente on tombe sur Alex, le marcheur. Ensemble on trouve un passage entre le quai du port et le nouveau bar et on accede a une pinede qui devait etre l'ancien terrain de camping.

Samedi 7 Avril : Zadar – Vodice (60,81km)

On sort a peine le nez de la tente qu'Alex est deja pres a partir. On se quitte en se souhaitant le meilleur pour la suite. Apres le petit dej on file pour une petite visite de Zadar, ses remparts, ses eglises, son orgue marin et son marche. Reapprovisionnement et en route vers Split.

La circulation est un peu eprouvante, ils roulent comme des fous.

Des croates vendent des ripounchous le bord de la route. Ca ressemble a un sport national.

La cote est toujours tres sauvage et peu habitee. Ce soir on dormira dans un champ d'oliviers. L'orage gronde au loin quand on s'endort.

Dimanche 8 Avril : Vodice – Primošten ( 56,19km)

Journee sous le signe de la pluie.

Apres une matinee grise,on s'arrete manger a Šibenik. On trouve un paquet de chips (bien gras et bien sale) pour agrementer le quigon de salami, le pain aux graines et les figues aleatoires. On se remonte le moral en buvant un cappuccino. On repart sous une petite pluie qui se transforme en grosse averse.

Arret technique sous un abri bus pour enlever nos pantalons trempes et passer nos collants chauds et tenues de pluies. La cote qu'on suit a l'air magnifique. Dommage qu'on n'en profite pas vraiment. 

On plante la tente sous un olivier plusieurs fois centenaire. On concocte de bonnes pates oignons-jambon-fromage et on transforme la tente en sechoir.