D\'un tour de roue

D\'un tour de roue

En route vers Trabzon episode 1 : Antalya a Akseki 27 - 31 mai (200 km)

Dimanche 27 Mai : Antalya - Aspendos (51,5 km)

 

Ce matin on prend notre dernier petit dej a Antalya avec Bou et Gaelle a la terrasse du Çay Evi. Juste au moment de partirş Mustafa, le gerant de la pension, nous offre 3 kilos d'oranges qu'on accepte avec plaisir.

On roule sur une 2*2 voies vers l'Est (en direction de Manavgat) jusqu'a Perge ou on s'est donné rendez-vous avec Bou, Gaelle et Mateo pour le pique-nique. Perge est une ancienne ville romaine comme on en trouve beaucoup dans les environs. Elle disposait entre autre d'un stade et d'un amphitheatre. Capacite : 12 000 personnes !

 

La reprise sous le soleil est un peu dure, on somnole tout l'apres-midi, assommes par le bruit de la circulation.

On finira par planter la tente dans un champ d'orangers.

 

 

Lundi 28 Mai : Aspendos - Taşkesiği (63km)

 

Apres une bonne nuit de sommeil, on repart sur la grosse route bruyante.

 

On s'arrete a Manavgat dans un "bisiklet servis" pour changer la chaine arriere du vélo. Assis contre la vitrine un gros barraque, petite brosse, tatouages de tollard, montre lunettes bagues collier en or, on fait la connaissance de Recep. Ayant vecu longtemps aux Etats Unis, il parle un anglais parfait. Son frere qui tient la boutique de reparation de velo nous change la chaine en 2 temps 3 mouvements.

Pendant ce temps on discute et rigole avec Recep. Il nous invite a le suivre avec son frere dans restau un peu plus loin et nous oblige a manger alors qu'on a deja pique-nique.

 

On reprend la route qui n'arrete pas de grimper. Le long du trajet on nous arrete pour nous offrir oranges et bananes.

 

La foret de pin dans laquelle on campe ce soir est heureusement egaillee par quelques lauriers roses.

 

 

Mardi 29 Mai : Taşkesiği - Geriş (30km)

 

On repart dans les montagnes vıtesse de croisiere 5 km/h. Le paysage heureusement en vaut la peine. On s'arrete a midi dans une station service, un des emplyes vient discuter avec nous. Il refuse de croire que la Turquie et la France ne sont espaces que de 3600 km (il croit que c'est 36000) et que l'on puisse aller au Japon en 1 an a bicyclette.

Pas trop motives aujourd'hui on se re-arrete un peu plus loin boire un the avec des inconnus. Ils repartent et sont vites remplaces par Gulia. Une paysanne hyperactive qui nous invite chez elle. On est plutot hypermous et on se laisse faire.

 

Son fils (Meht) nous emmene faire le tour des environs en nous montrant quelques vieux cailloux, ses tremplins de motorbiki, un prunier ou l'on se remplit les poches de erik (de petites prunes vertes qu'ils mangent pas tout a fait mures).

En rentrant on se douche puis on partage le repas de la famille avec 3 ou 4 autres personnes (un boulanger, un facteur et un moustachu) : Poisson grilles et salades de saison. On ira ensuite boire un the dans le restau d'une des copines de Gulia.

On finit ar aller se coucher dans la chambre de la soeur qui fait ses etudes a la ville.

Tient c'est bizarre, une des sacoches n'est pas rangee comme d'habitude. Les Enfoires, ils nous ont fait les poches. Il manque un billet de 50 dans le porte feuille (22Euros). Cela dit ce n'est pas grand chose mais la confiance est rompue. Notre reserve d'argent n'a pas ete touchee heureusement. On se baricade dans la chambre et passe une mauvaise une nuit sur un lit pourri.

 

Mercredi 30 Mai : Geriş - Akseki (32km)

 

On se leve de mauvais poil et se prepare a partir le plus vıte possible d'ici. On croise Gulia pendant qu'on recupere le velo et on lui explique le probleme. Elle joue l'etonnee. On se barre en la menacant d'appeller la police. 2 km plus loin pchttttttt la roue arriere est a plat, voila une journee qui s'annonce pour le mieux. Alors qu'on repare la crevaison, une camionette arrive avec a son bord Gulia et son mari. Il nous proposent de l'aide mais on est pas vraiment d'humeur. Le mari nous rembourse de  l'argent vole la veille et ils s'en vont.

On ne sais plus trop quoi penser du coup. La menace de la police leur aurait faıt peur ? Ou alors ce n'est pas eux ? Qui alors ? Le fils ? Le boulanger ? Le colonel Moutarde ?

 

Apres avoir repare on reprends la route qui n'en finit pas de grimper. On croise d'immenses troupeaux de chevres en pleine transumance. Les troupeaux sont accompagnes par des bergers et les feroces kangals. D'enormes chiens qui sont la terreur des cyclistes et randonneurs en Turquie. Nous on les a trouve un peu feignasse ces kangals, plus souvent couches que debout.

 

 

En fin de journee on s'arrete faire le plein l'eau dans un cafe au bord de la route, ils nous offrent un the et comme ils sont sympas on leur demande si on peut rester dormir. Pas de probleme, on mettra la tente au dessus du cafe. Le cafe est tenu par Zehra, son mari Hasan et leur amie Izminaz.

 

Jeudi 31 mai Akseki (0km)

 

Ce matin on est reveilles par une bonne averse. On profitte d'une eclaircie pour aller prendre le petit dejeuner en bas. Izminaz nous apporte des tomates et du fromage. Le ciel reste menacant et Zerha nous invite a partager leur petit dejeuner. Ils finissent par nous proposer de rester avec eux. Accepter est surement la meilleure idee qu'on a eue depuis longtemps. Non seulement les orages de pluie et de grele se succedent toute la journee mais nos hotes sont vraiment exceptionnels.

 

 

Le restau ne paie pas de mine, 3 cabannes faites de bric et de broc : une sert de salle, dans une autre sont prepares les gözleme (crepes fourrees le plus souvent au fromage frais et aux epinards) la troisieme accueille 2 gros samovars qui leur permettent de preparer des litres et des litres de the. A l'arriere un batiment de sanitaires et un poulailler branlant completent le tableau. Pas d'eau courante et pas d'electricite, tout marche au bois. Le plus proche village est a 10 km.

 

On les aide du mieux qu'on peut en faisant le service ou en bricolant un pare pluie pour eviter que la cuisine ne soit innondee. Les filles preparent les crepes et racontent notre histoire aux clients un peu surpris par notre presence.

 

Comme on ne parle pas trop turc et les filles pas trop autre chose la communication est assez amusante des gestes, des dessins et beaucoup d'eclats de rire.

Zerha sous ses airs un peu severes cache un coeur d'or Izminaz, elle est completement fofolle. Elles voudraient qu'on reste tout l'ete mais ce n'est pas vraiment possible.

 

Apres avoir partage le repas du soir avec elles, on part se coucher sous la pluie.



04/06/2012
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