D\'un tour de roue

D\'un tour de roue

Ca passe et ca casse : 1 - 4 Mars (270 km)

 Apres presque un mois sans nouvelles, nous allons tacher de nous mettre a jour. N'allez pas croire que le voyage s'est arrete, loin de la. Vous aurez l'explication du retard dans notre prochain article.

 

Nous vous avions quitte a Luang Prabang, a la fin du mois de Fevrier :

 

Vendredi 1 mars : Luang Prabang - Paknga (73km)

 

Les coqs du quartier nous reveillent encore ce matin.

La route suit d'abord le Mekong puis rattrape la Nam Ou, une jolie riviere dans laquelle des villageois cherchent de l'or avec des moyens de fortune.

 

 

Pour nous la riviere est l'occasion de faire un plouf rafraichissant apres une chaude apres-midi.

En fin de journee, on s'arrete planter la tente dans le seul endroit plat du coin, la cour d'une ecole. Des gamins du village viennent jouer mais oublient vite leur partie de foot et leurs pirouettes dans les arbres pour un sujet beaucoup plus interessant : les falangs. Nous, les blancs. Ils restent plantes devant nous a nous regarder installer notre tente puis allumer un feu pour se faire a manger.

Les grands finissent par se lasser et partent jouer a la toupie tandis que le plus petit reste avec nous. Il a remarque nos paquets de biscuits. Il nous en demande et on finit par lui en donner. Apres de nombreux remerciements, il detale et va partager son butin avec ses copains.

 

 

Samedi 2 mars : Paknga - apres Pakmong (58km)

 

 

Notre petit dejeuner est rythme par le chant d'un mainate, un oiseau parleur. Il repete inlassablement des "piou piou" avec un voix de vieux transistor. C'est assez drole.

 

Dans les petits villages au bord de la route, les femmes sont occupees a tisser sur de vieux metiers en bois tandis que les hommes font de la vannerie ou reparent leurs filets de peche. On est hors du temps ici.

 

A partir de Pakmong la route commence a monter. Elle devient nettement moins bonne, le goudron disparait par plaques et les camions en profitent pour nous asperger de poussiere.

Alors qu'on est en train de planter notre tente proche du col, un couple de cyclistes en tandem s'arrete. Ils sont tres sympas mais la nuit tombe et il leur faut partir a la recherche de leur hotel pour la nuit, 20km plus bas.

Un Lao s'est arrete depuis quelques temps pas loin de notre tente. Il attend assis sur sa mobilette. A la nuit tombee, une femme et deux enfants sortent de la foret, le dos charge de bois. Ils montent a quatre sur la vieille becane et s'en vont.

 

 

Dimanche 3 mars : apres Pakmong - Oudomsay (60km)

 

Au fur et a mesure qu'on approche du col, la route continue de se degrader.

 

 

Les quelques villages du coin sont tres isoles. On voit des vieilles femmes et de vieux monsieurs habilles en tenue traditionnelle, un ample pantalon et une petite chemise noirs avec le bout des manches turquoise.

 

Apres midi, le ciel s'assombrit, l'orage approche. Une vieille dame nous fait signe de venir nous abriter alors que les premieres gouttes tombent. Le col n'est pas loin et derriere, juste en bas, la ville, l'hotel et la douche (chaude si possible). La vieille avait raison et on passe le col sous un deluge de pluie.

15km plus loin, trempes, on atteint enfin Oudomxay. La ville n'est pas tres sexy mais le riz au cochon laque nous requinque un peu.

 

 

Lundi 4 mars : Oudomxay - Nateuy (79km)

 

Le temps est froid ce matin et le ciel plutot menacant. La lessive d'hier soir terminera de secher sur nous ce matin (en tout cas on espere).

 

A partir d'Oudomxay, la route est toute neuve. Les panneaux de signalisation sont vraiment nombreux et certains assez bizarres. Autorisation de klaxonner avant les virages par exemple. On se rendra compte un peu plus tard que la route a ete construite par les Chinois.

Depuis Luang Prabang on sent une influence chinoise vraiment forte. De nombreuses entreprises ont des enseignes en chinois et on croise de plus en plus de vehicules immatricules dans le pays voisin. Le geant Chinois semble etre en train de manger le petit Lao par le haut.

 

A la sortie d'un hameau on s'arrete pour prendre une photo. Ca sera la derniere. Le zoom de notre appareil photo antichoc incassable est casse (peut etre suite a un choc). La mise au point ne marche plus. Pour feter cet heureux evenement notre roue arriere creve un coup juste pour rire.

L'apres midi est un peu plus efficace. La route descend, on arrive meme a faire la course avec un tracteur (ca donne une idee de la vitesse hallucinante de notre vehicule). Dans sa remorque, les vingt bonnes femmes qui rentrent des champs rigolent bien.

 

Ce soir nous faisons escale dans la derniere ville Lao avant la frontiere chinoise.




20/03/2013
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