D\'un tour de roue

D\'un tour de roue

C'est pas une tasse de the : 10 - 14 Mars (324km)

Dimanche 10 Mars : Jinghong - Dadugang (74km)

 

Notre petit dejeuner du jour se compose de bao, des petits pains souvent fourres (a la viande, aux legumes, a la pate de haricots rouges, etc.) puis cuits a la vapeur.

Nous reprenons la route par laquelle nous sommes arrives, et montons dans la brume pendant une bonne partie de la matinee. Une grande descente nous recompense de nos premiers efforts, puis nous bifurquons vers la route 213, plus agreable que la nationale qui se transforme alors en autoroute.

Nous enchainons montees et descentes toute la journee. Dans l'apres-midi, un panneau indique un "parc naturel" ou des elephants sauvages peuvent etre observes. Le parc est situe a moins d'un kilometre de l'autoroute, les cars de touristes chinois abondent sur le parking. Vu le bruit des klaxons et les cris des visiteurs, il semble improbable d'y voir des pachidermes. Autre chose, les chinois ne semblent pas vraiment savoir apprecier la nature. Comme d'autres "reserves naturelles" croisees sur la route, l'endroit ressemble plus a un parc d'attraction avec chemins goudronnes, petites voitures pour les flemards, musique a fond, grand guichet a l'entree et magasin de souvenirs.

 

Peu a peu, les montagnes se couvrent de champs de the. Les jeunes pousses donnent une couleur vert vif aux rangees de petits arbustes.

Apres une cote qui ne veut pas finir, nous arrivons a Dadugang a la tombee de la nuit. La fille de l'hotel veut bien nous louer une chambre, par contre sans passeport chinois, nous devons aller nous enregistrer a la police. Cedric part donc en moto au poste de police avec la gerante de l'hotel. Le jeune employe photocopie nos passeports pendant que le chef en calecon et tongs revient de sa lessive.

En mangeant nos nouilles sautees, nous ressentons une sensation etrange de picotements dans la bouche associee a un gout tres particulier. Nous venons de decouvrir le poivre du Sichuan. Nous le retrouverons souvent dans la cuisine du Yunnan.

 

 

Lundi 11 Mars : Dadugang - Simao (79km)

 

La descente que nous attendions hier est pour ce matin. Elle nous gele tant que nous sortons les bonnets, polaires et coupe-vent.

En fin de matinee, alors que nous roulons dans la plaine couverte de champs de bananiers, deux femmes nous appelent a coup de "nihao" et de "hello" pour venir manger a leur gargote. Ca tombe bien, nous avions le ventre creux. Une d'entre elles essaie de discuter avec nous pendant que la deuxieme nous prepare deux bols de nouilles froides au soja. Notre presence semble avoir fait le tour du village, de plus en plus de gens  se trouvent autour de nous. Trois vieux papis discutent autour du velo en l'observant de toutes parts.

 

En fin d'apres-midi, apres une cote pour changer, nous atteignons Simao qui s'appelle egalement Pu'Er et donne son nom au the de la region, mais egalement a une autre ville situee a quelques dizaines de kilometres au Nord.

Simao est une grande ville entierement en travaux. Il semble que la moitie de la ville a ete construite quelques mois plus tot. Nous pedalons plusieurs kilometres le long d'immeubles en travaux, tournons en rond dans un quartier un peu plus vivant, et trouvons finalement une chambre d'hotel qui ressemble a un petit appart pour un prix raisonnable.

 

 

Mardi 12 Mars : Simao - le champ de cafe en haut a gauche (53km)

 

Les trois gardiens de l'hotel sont sympas, ils nous laissent utiliser l'ordinateur de la reception pour envoyer quelques nouvelles a la famille. Nous leur demandons ensuite la direction de la poste pour envoyer un colis en France. Nous ne pensions pas que ce serait si complique. Ils en discutent a 4 en faisant de grandes gestes pendant un bon moment. Faute de pouvoir nous expliquer mais ne voulant pas perdre la face, ils nous disent de prendre un taxi, puis une femme nous propose de nous y guider a bicyclette. Le bureau de poste (pas si complique a trouver) est trop petit pour faire l'envoi de colis, il faut aller au bureau principal, que nous ne trouvons pas.

Il est l'heure de chercher la direction de Jiangcheng. Les panneaux de la ville indiquent uniquement le nom des rues, ce qui nous aide en rien. Nous refaisons le chemin par lequel nous etions arrives hier, croyant trouver une indication utile et comprenons alors que nous etions deja sur la bonne voie, les nouveaux quartiers de la ville ayant engloutis la route que nous cherchions. Bref a midi, apres 15 km et une bonne heure de velo, nous mangeons un soupe dans la rue de notre hotel. Mais nous savons ou aller.

 

Nous empruntons la route 214, qui nous menera jusqu'a Kunming.

Un homme balaie les papiers et les fleurs mortes sur cette route toute neuve et les jette juste de l'autre cote de la rambarde. Voila, c'est propre !

Le paysage est toujours montagneux. Dans les champs de the, les cueilleurs ramassent a la main les nouvelles feuilles, qui sont ensuite sechees dans de gros tambours chauffes au feu de bois.

 

 

Le village ou nous aurions bien aime nous arreter ne dispose pas d'hotel. Quelques courses et le plein d'eau sont l'occasion d'une petite discussion avec les deux hommes de la boutique (deja bien saouls). Nous grimpons quelques kilometres puis nous arretons pour camper sur des terrasses ou poussent des cafeiers, au sommet d'une belle vallee tranquille.

 

 

Mercredi 13 Mars : le champ de cafe en haut a gauche - Laoju (79km)

 

Apres quelques kilometres, nous nous arretons a un point de vue signale par un panneau. L'endroit est amenage avec un petit jardin et des sentiers mais les chinois ont eu la bonne idee de planter une haie qui cache tout le paysage.

Nous enchainons aujourd'hui une grande descente, un passage au dessus de la riviere, puis une longue montee.

 

Jeudi 14 Mars : Laoju - Jiangcheng (39km)

 

Nous mangeons a la seule gargote du hameau un bol de nouilles bien chaud qui nous rechauffe presque dans le brouillard matinal.

Les bananiers remplacent peu a peu les arbres a the.

 

 

Au restaurant ce midi, pendant que sa femme prepare ce que nous avons choisi dans le frigo, son mari essaie de nous parler, sa petite fille accrochee a son pantalon nous regarde avec de grands yeux.

 

Nous finissons de grimper l'interminable cote de ce matin puis la descente nous amene jusqu'a Jiangcheng. Nous trouvons facilement un grand bureau de poste. Apres avoir fait la queue, la femme du guichet nous annonce qu'ici on ne peut pas envoyer de colis a l'etranger, il faut aller a la poste de Simao, celle que nous n'avons pas trouvee avant-hier.

Nous nous perdons ensuite dans la ville (pourtant pas si grande) pour trouver la direction de Yuanyang. Une femme nous indique une route qui mene a un cul-de-sac dans un quartier pauvre.

Fatigues et decus par ces dernieres difficultes, nous decidons de nous arreter ici et prenons un hotel avec Internet dans la chambre. Mais la connexion est bien lente et de nombreux sites sont bloques par le gouvernement chinois. Encore un echec. Ca ira mieux demain.

 

Plus de photos : Chine



24/03/2013
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