D\'un tour de roue

D\'un tour de roue

Au pays du sourire : 8 au 12 novembre (415km)

Jeudi 8 Novembre : Alor Setar – Sadao (66km)

 

On tente en pure perte de degotter un bureau de change avant de quitter Alor Setar. Un dernier petit dejeuner malais et c’est reparti.

Nos derniers kilometres en Malaisie ne nous laisseront pas un grand souvenir. La chaleur est ecrasante et la route ininteressante. Au dernier village, on finit par trouver le moyen de se debarrasser de nos derniers Ringits; le petit restaurant ou on prend notre repas de midi fait aussi bureau de change. Ils sont forts ces chinois.

Il nous tarde de passer la frontiere. Le soleil ecrasant et les gens qu’on croise nous saoulent.

On aura passé un moment agreable en Malaisie mais il faut avouer que ce pays n’est pas vraiment funky. Ca a l’air d’etre un tres bon endroit pour gagner de l’argent mais c’est tout. On n'a pas vu de paysages vraiment beaux et les gens ne s’amusent pas trop on dirait, meme s'ils sont gentils.

 

On finit par atteindre le poste frontiere. On apprend en entrant en Thailande que notre autorisation de sejour ne sera que de 15 jours. On pensait avoir droit a 30. C’est reserve aux gens arrivant par avion. Voila autre chose. 1400km de velo en 15 jours c’est hors de question, il nous faut plus de temps. On devra donc au milieu de notre sejour prendre un bus, passer une frontiere, entrer a nouveau en Thailande et recuperer une seconde autorisation pour 15 jours de plus. La semaine derniere on est passé a cote d’une ambassade ou on pouvait avoir un visa pour 2 mois, les boules.

Ce qui est fait est fait, voyons voir ce que ca donne la Thailande.

 

Ca commence par une crevaison. On atteind neanmoins Sadao, la premiere ville ou on se trouve un petit hotel pour 300 Bahts, 7.50Euros ca va. La chambre est presque propre, la moustiquaire tres peu trouee et le lavabo quasiment fixe au mur. C'est parfait pour terminer cette journee sur la meme lancee.

On sort deambuler dans les rues, traverse le marche couvert ou se vendent poissons, viandes, legumes, nouilles et riz. On cherche une carte sans succes. Il est temps de gouter la biere locale. On se pose en terrasse et commande une Chang. 4 collegiennes arrivent et nous demandent si on cherche une carte. Elles sont accompagnees de leur professeur. 2 d’entres elles partent a la recherche d’une carte dans une boutique voisine mais finissent par rentrer bredouilles.

 

 

On va manger dans un petit restau a cote puis part se coucher.

 

 

Vendredi 9 Novembre : Sadao  - Songkhla (72km)

 

On part sur la seule route disponible, penible a souhait. On trouve une carte convenable dans une station service. Toujours penser a chercher dans les stations services.

En fin de matinee on fait une pause pour echapper un peu a la chaleur et planifier un peu notre sejour. On elabore un plan pour le renouvellement de "visa". On ne le suivra pas du tout.

 

En passant a Hat Yai on passe a la gare des bus pour avoir des horaires, on mange et repart.

 

En fin d’apres midi on atteint Songkhla. Apres s’etre installes, on file au marche de nuit. C’est plein de stands de bouffe et on deguste des trucs sympas : grosse seiche grillee avec une sauce hyper piquante, larves d’insectes grilles et soupe aux nouilles avec des pates de poulet. On tombe sur un spectacle de danse traditionnelle Thai, costumes bizzarres, musique stridante, on accroche moyen.

 

 

Samedi 10 Novembre : Songkhla – Temple de Krasaesin (68km)

 

On trouve notre petit dejeuner au marche couvert. La ville se reveille doucement pendant qu’on deballe nos feuilles de bananier pour manger notre riz a la coco sur les marches du marche.

 

Apres une bonne averse et une traversee de lac en bac, on prend la route du bord de mer pour echapper au traffic. On s’arrete sur le bord de mer pour regarder l’orage qui approche et les vagues. C’est pas trop la motive aujourd’hui.

On se pose au restau au bord de la plage et reussit tant bien que mal a commander et mange a l’abri de la pluie qui s’est mise a tomber.

 

Autant en Malaisie la communication etait tres facile, on avait 2 langues communes avec les gens (malais et anglais) autant ici c’est different. On apprend quelques mots mais on les prononce tellement mal que personne ne les comprend. Pour demander les directions on est souvent obliges de repeter le nom des villes 4 ou 5 fois pour que ca passe.

 

On croise un cyclotouriste, un anglais des iles Jersey qui n’a pas l’air presse. Il a un petit air de Crocodile Dundee avec ses cheveux longs, torse nu et sa machette dans le sac a dos.

On attend l’eclaircie puis reprend la route. On galere une heure dans le labyrinthe de routes du bord de mer, puis on decide de prendre de l’autre cote de la grand route, le long du lac.

On traverse des rizieres innondees entrecoupees de palmiers. La route est pleine de serpents ecrases. Le soleil tombe et on se met en quete d’un logement. On nous apprend que l’hotel le plus proche est a 10km (25 pour etre précis) puis on nous conseille d’aller tenter notre chance au temple. 

                                                              Le menu du restau

 

 

On y arrive rapidemment et gare notre velo dans la cour. On monte demander aux moines l’autorisation de dormir. 3 d’entre eux sont assis sur une banquette en bois. La tete rasee, vetue de leur robe safran, ils nous regardent sans comprendre. La bouche bee ils nous laissent voir quelques dents de la couleur de leur tunique. Ils finissent par nous emmener voir le chef. On tire celui ci d’une profonde meditation (ou peut etre d’une bonne sieste) et il comprend. Il donne des indications a un des moines qui nous accompagne dans un autre batiment. Il nous donne des nattes poussiereuses, deux cousins crasseux et un vieux ventilo. On finira pas monter la tente pour se mettre a l’abri des moustiques. A cote de notre logement une grosse sono diffuse a plein volume des squetches en Thai.

 

On nous invite a aller manger. Dans un hangar, une quinzaine de joyeux lurons sont en train de preparer un repas, un festin meme. Des ragouts bouent dans des woks de 1 m de diametre. On nous fait asseoir et nous amene de gros plats de riz, de viandes et de soupe. La plupart des hommes ont un coup dans le nez. Le plus atteint veut faire boire Cedric. On prend un verre par politesse puis les laisse pour aller se coucher en se demandant bien ce qu'ils preparent.

 

 

Dimanche 11 Novembre : Temple de Krasaesin – Hua Sai (57km)

 

Ce matin on comprend un peu mieux ce qu’il s’est passé hier soir. Des fideles viennent de toute la region pour faire des offrandes au temple. Ils attendent beaucoup de monde, les gens viennent parfois de loin. On nous pousse vers le refectoire et on se fait a nouveau gaver par l’equipe d’hier soir. On finit par s’appreter a partir. On dit aurevoir au pere superieur, il nous offre 2 medailles de boudha pour nous porter chance. Notre collection de porte-bonheurs commence a etre bien fournie.

 

Il y a deja foule quand on prend la route et le calme de la campagne alentour contraste. On roule toute la matinee avant de se trouver un petit restaurant pour midi. L’averse commence vers 13h. On doit se rendre a l’evidence, elle ne veut pas s’arreter. On roule toute l’apres midi sous des trombes d’eau. On finit par atteindre la ville d’Hua Sai ou on dormira. Un petit verre de rhum bananes pour se rechauffer, demain il fera beau.

 

 

Lundi 12 Novembre : Hua Sai - Nakhon Si Thammarat (69km)

 

 

La pluie s’arrete vers 8h et on repart. On traverse des regions sans trop d’interet. D’enormes vaches-dromadaire paissent au bord de la route.

On fait notre premiere cote en Thailande et passe un enorme col a 148m d’altitude. On en a encore mal aux jambes.

 

 

En debut d’apres midi on est rattrape par Adee, un jeune malais cyclotouriste … en fixie. Pour ceux qui ne connaissent pas c’est le velo fashion en ce moment, tout leger, pas de vitesse, pas de roue libre et pas de frein. Pas tout a fait prevu pour le voyage. Adee est super sympa et on discute cote a cote sur la route nous amenant a Nakhon. Ils sont 9 malais a voyager depuis le nord de la Malaisie jusqu’a l’ile de Pha Ngan. On finit par entrer en ville.

 

 

Un temple attire nos regards et on decide de s’arreter pour le visiter. Les collegues d’Adee en profitent pour nous rejoindre et ils finissent la route ensemble.

 

La ville est etonnament calme ce soir.

 



18/11/2012
7 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Ces blogs de Voyages & tourisme pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 60 autres membres