D\'un tour de roue

D\'un tour de roue

En voyage


中国 : 5 - 9 Mars (216km)

Mardi 5 Mars: Na Teuy - Mengla (66km)

 

Nos derniers kilometres au Laos ne presentent que peu d'interet. De nombreuses usines bordent la route. C'est plutot laid tout ca. Il y a bien quelques jolis paysages mais pas possible de prendre de photo (APN casse) donc on roule.

En approchant de la frontiere on passe devant de grands parkings remplis de camions. Ils sont gares deux par deux, cul a cul et des armees de porteurs vident le premier dans le deuxieme. Ca ressemble un peu a un gros trafic mais etale au grand jour, tres bizzare en tout cas.

 

La traversee du poste frontiere se fait assez simplement. A la sortie du Laos, nos voisins glissent un billet dans leur passeport, pour le douanier. Nous avons depense nos derniers kips donc on n'aura pas a graisser la patte de l'agent pour passer. En arrivant au poste frontiere Chinois, personne ne semble surpris que nous rentrions a velo. La regle absurde d'avoir un billet d'avion pour obtenir le visa ne semble interesser que les gens de l'ambassade.

Apres avoir retires de l'argent Chinois (des yuans avec un joli portrait de Mao sur une des faces), nous essayons de trouver a manger. Ce n'est pas vraiment complique. Nous passons la porte du premier restaurant et nous retrouvons devant un grand frigo vitre plein a craquer de legumes et de viande. Il suffit de montrer ce que l'on veut manger. Nou savons eu les yeux un peu plus gros que le ventre et la table se retrouve pleine d'assiettes alors qu'ils ne nous ont pas encore tout amene. Nous ressortons un peu lourds du coup, mais nous nous sommes bien regales. Pour sur, nous ne mourrons pas de faim en Chine.

 

En sortant du Laos, la modernite de la Chine est frappante. Les allees sont larges, eclairage public et grands batiments en beton (laids). La route qui nous conduit a Mengla est une large nationale toute neuve qui enchaine ponts en tunnels pour nous faire eviter le relief couvert de champs de bananiers et d'heveas a perte de vue.

 

 

Mercredi 6 Mars : Mengla

 

Aujourd'hui nous avons pose un jour pour se reposer. 

Nous cherchons sans succes un nouvel appareil photo puis partons visiter le supermarche. Il est sur que les chinois aiment les emballages. De grands rayons sont remplis de cochonneries sous plastiques (bonbons ou autres). Nous avons la chance d'assister a la chanson du rayon surgele. Les employes s'installent en rangs et chantent en coeur pendant 5 minutes face aux grands congelateurs. Surement un exercice pour renforcer le sentiment d'appartenance a l'entreprise ou peut etre est-ce juste pour divertir les touristes. A la caisse les femmes crient le nom de chaque produit avant de lire le code barre, plutot rigolo comme supermarche.

 

 

Jeudi 7 Mars : Mengla - Mengyuan (72km)

 

Malgre notre bonne volonte il est impossible de trouver la petite route que nous souhaitons prendre et nous partons donc sur la nationale. Apres un tunnel tres etroit, et plutot dangereux nous decidons de sortir de cette route. Une piste rejoint rapidemment la petite route  que nous cherchions (la Route 213) et que nous suivrons la plupart du temps pendant les trois prochains jours de velo. Ca devient tout de suite beaucoup plus agreable mais aussi plus difficile (on n'a rien sans rien). La route longe en effet le parc naturel du Xishuangbanna, du coup elle serpente sur des montagnes recouvertes d'une belle foret a peu pres vierge. Aux abords des villages les champs et plantations d'hevea remplacent la foret.

 

Nous grimpons toute la matinnee avec la route juste pour nous. L'heure du dejeuner est passee quand nous atteignons un grand batiment construit de l'autre cote d'un petit lac ou des gens sont en train de manger. Nous allons voir ca de plus pres et nous retrouvons assis a une table recouverte d'assiettes de viande et de legumes, on nous apporte un seau de riz et nous fait signe de manger. Une des dames qui parle deux mots d'anglais nous dit "no pay, no pay". Derriere nous, a meme le sol, pose sur des feuilles de bananiers, la carcasse d'un demi cochon atttend probablement le repas du soir. Nous ne comprendrons jamais vraiment ce qu'etaient cet endroit et ce rassemblement, mais une chose est sure, au Yunnan le mot hospitalite a un sens.

 

 

Vendredi 8 Mars : Mengyuan - Jinghong (81km)

 

Temps frais et couvert aujourd'hui, ca tourne a l'orage en fin de matinee.

Dans une montee alors que les premieres gouttes de pluie tombent, un minibus nous depasse et s'arrete. Deux hommes en sortent et nous mitraillent avec de gros appareils photos pendant que nous continuons a grimper. Ils nous rattrapent un peu plus loin et nous tendent une enorme grappe de bananes. Ca tombe plutot bien car notre repas de midi aurait ete un peu juste. Malgre le deluge qui nous force a nous abbriter sous un pont, nous n'avons pas assez d'eau pour cuire des nouilles (crues elles se mangent aussi) avec quelques bananes en supplement c'est parfait. L'averse s'arrete et nous repartons.

 

Pendant une pause shopping au premier village le type d'un restaurant nous invite a boire un the. Il nous dit qu'il va pleuvoir beaucoup et cherche a nous retenir, il ne nous reste plus que 40km pour atteindre la ville de Jinghong. Les gouttes commencent des les premiers kilometres. Pour aller plus vite nous decidons de rattraper la nationale. Nous passons l'apres midi a monter sous la pluie avec du brouillard sur une route pleine de vieux camions puants et de tunnels, le bonheur. Dans la descente nous recuperons le soleil qui nous permet de nous rechauffer et de secher un peu. Pour finir la journee comme il faut nous enchainons les crevaisons sur la roue arriere, le pneu commence un peu a fatiguer. Nous changeons d'abord la chambre a air puis, quelques kilometres plus loin roulons sur une grosse tige metallique. Malgre une belle rustine, la chambre a air refuse de se gonfler, nous redemontons la roue et decouvrons un deuxieme trou. La tige a perce notre roue de part en part.

Nous arrivons a Jinghong epuises et trouvons rapidement un hotel. Le temps de faire une lessive et d'aller manger, nous partons dormir. Le reste peut attendre.

 

 

Samedi 9 Mars : Jinghong

 

Une nouvelle journee de repos au programme bien charge.

Ca commence par la recherche d'un cyber cafe. Impossible d'y entrer, chaque fois que nous passons la porte, le gerant nous fait signe que non, ce n'est pas pour nous, c'est reserve au Chinois. Ca nous met un peu les nerfs mais nous n'avons pas le choix. La mise a jour du blog attendra.

Nous reussissons a nous connecter un petit moment histoire de demeler un peu les appareils photos disponibles dans une boutique en ville. Nous optons pour finir pour un Lumix GF3 et cassons la tirelire.

 

Le soir, le quartier est bien anime, des stands de bouffe partout, les nuages de fumee des grillades, les taxis et motos qui roulent au pas, les gens qui jouent aux cartes poses sur des cartons et qui crient, des petards et des klaxons. Nous repartons demain et partons nous coucher apres manger.

 

Plus de photos : Chine

 


24/03/2013
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... et le rat des champs : 9 - 15 Mai (190km)

Pendant que l'ambassade de Russie prepare nos visas nous quittons la capitale pour passer quelques jours a la campagne chez Tomoharu Suzuki San. Ce fermier installe au milieu de la peninsule de Chiba nous hebergera pendant une semaine. En echange, nous lui donnerons un coup de main a son exploitation.

 

Charges seulement de nos habits et armes de botes nous parcourrons facilement les 95 km qui nous separent de Kurimoto. 

La poste du village n'est pas compliquee a trouver. Nous appelons Tomoharu pour le prevenir. "Posto Offissou ?" Il ne comprend pas comment nous sommes arrives la, pensant que nous venons en bus. Les situations imprevues embarrassent facilement les japonais. En cinq minutes Tomoharu vient nous retrouver puis nous guide jusqu'a sa maison.

 

 

 

 

Age de 67 ans, Tomoharu San a une petite exploitation d'un peu moins d'un hectare sur laquelle il cultive une grande variete de legumes et eleve une trentaine de poules pour les oeufs, le tout en agriculture biologique.

 

Nos horaires sont reglees a la minute. Lever 6h pour aller nourrir les poules puis petit dejeuner. La journee commence a 8h, pause a 10h puis préparation du repas a 11h30. L'apres midi reprend a 13h30, pause a 15h00 puis arret vers 17h. Nous passons une bonne partie de nos pauses a discuter avec Tomoharu, boire du the et grignoter.

Pendant que Tomoharu enleve a la main les pucerons sur des plants de courges ou qu'il prepare les paniers de legumes pour ses clients nous arrachons les mauvaises herbes qui poussent un peu partout sur l'exploitation : dans les rangees de carottes, de patates, d'oignons, dans la serre. Nous deterrons aussi les taros (des genres de patates) enfouis dans la terre avant l'hiver, reparons la roue crevee de la brouette, coupons les bambous qui envahissent l'arriere du jardin, preparons le sol pour des plantations de courges et de patates douces, ramassons des petits pois, etc.

 

 

 

 

Au fil des jours, l'aspect du potager a bien change. Nous nous sentons utiles ici. Le resultat de nos journees est bien plus visible qu'apres des heures sur notre velo.

 

Les soirees se passent assis autour de la table basse, sur des tapis. Dans la maison traditionnelle de Tomoharu, il n'y a pas une chaise. Apres les repas arroses de sake ou de shochu (un alcool local a base de patate douce), nous bavardons dans un anglais tres simple. Dommage que nous ne parlions pas japonais pour pouvoir echanger davantage.



Nous quittons Tomoharu San de bon matin, apres avoir donner a manger une derniere fois aux poules.

La route du retour a travers l'agglomeration tokyoite nous semble horrible et bruyante apres cette semaine au calme. Nous retournons chez Richard, notre hote warmshowers, ou nous allons passer encore quelques jours.

 

 

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30/05/2013
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A bord du transiberien : 29 Juin - 5 Juillet


Des le premier jour dans le train, nous prenons nos marques. Le samovar, pour avoir de l'eau chaude, est au bout du couloir.  C'est la partie la plus importante du train, il faut dire que notre consommation de the est assez elevee. 

L'entretien du wagon, le controle des billets et toutes les taches annexes (maintien de l'ordre et requisition des bouteilles de vodka a l'entree) est la charge de deux femmes, les provodnikov, qui se relaient jour et nuit pendant toute la duree du trajet.

Sur la porte des toilettes, une petite fiche indique la liste des arrets et leur duree. Le train s'arrete une dizaine de fois par jour pour laisser monter et descendre les passagers. C'est pour nous l'occasion d'aller faire un tour sur le quai et de faire quelques courses quand l'arret est assez long. Dans certaines gares une armee de mamies prend possession du quai et organise un petit marche pour les voyageurs. Raviolis a l'huile, blinis fourres, beignets divers, legumes et glaces completent tres bien la puree et les nouilles instantannees.

La plupart des passagers prennent le train quelques jours "seulement".

 

Passer trois jours a voyager a l'air d'etre normal ici, les gens prennent leur temps.

 

Au fil des jours, le paysage change. De grandes prairies bordees de montagnes, des collines boisees, des steppes immenses et marecageuses. Le troisieme jour nous longeons le gigantesque lac Baikal puis d'infinies forets de bouleaux et de pins. Les quelques villages aux maisons de bois colorees semblent etre posees la au hasard.

 


Seules quelques mauvaises pistes et la ligne de train relient ce pays sauvage a la civilisation. A l'approche de Moscou le relief est plus plat, le pays plus peuple.

 

Passe le premier abord un peu froid, les russes sont des gens attachants. Ils partagent facilement avec nous quelques biscuits, un bout de saucisse ou une bouteille de vodka.

 

Nous faisons quelques rencontres sympathiques comme Oleg le docteur parano, Pavel et Vitaliy, deux jeunes soldats bien genereux, Masha la discrete toujours le nez dans son livre, un gros papy bougon, Jennia qui passe sa vie dans les trains, Denis un jeune chirurgien et Sasha le geometre du grand Nord.

Ils nous apprennent egalement le jeu de carte Russe (il faut croire qu'ils n'en ont qu'un) qui nous permettra de tuer les heures chaudes de l'apres midi.

La veille de notre arrivee nous nous offrons un repas au wagon restaurant. La serveuse est plutot marrante avec ses epaules d'alterophile et ses dents en or (une sur deux exactement).

 

7 jours apres etre montes, 10 minutes avant l'heure prevue, nous nous arretons finalement en gare de Moscou, le terminus. Nous sortons du wagon bons derniers et remontons le velo sur le quai de la gare. Les provodnikovs apres nous avoir observe pendant dix minutes par la fenetre du wagon finissent par sortir avec leurs appareils photos. La seance photo est a mourir de rire.

 

Il est l'heure de partir dans Moscou pour rejoindre Misha, notre hote.

 

 

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11/07/2013
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A l'assaut des plateaux : 30 Janvier au 4 Fevrier (310km)

Mercredi 30 Janvier : Dak To – Parc naturel de Dong Amphan (62km)

 

La dernière ville du Vietnam se présente tôt. C’est le moment de dépenser nos derniers dongs. On fait trois courses puis recherche un bureau de change.

Premier essai dans une bijouterie. Il semble que les bijoutiers soient plus intéresses par les pépites d’or amenées par un des clients. Ils font fondre le précieux métal et sortent plus d’argent liquide que j’en aie vu depuis ma naissance (peut être 10000 Euro en billets vietnamiens).

La deuxième tentative a l’hôtel d’en face s’avère plus fructueuse. C’est bien plus drôle en plus car la bonne femme ne semble pas connaitre la division. Elle a l’habitude de changer des kip Lao en dong Viet, mais faire l’inverse est hors de sa portée. Elle teste des calculs farfelus sur sa calculette, ne fait jamais les mêmes. Au bout de 30 minutes elle arrive à trouver le montant qu’on avait calcule puis s’en va. Elle revient finalement avec les billets, les compte et les recompte puis nous les tend. On vérifie et s’apprête à partir mais elle veut revérifier histoire de. On finit par partir en direction de la frontière avec de quoi payer deux sandwich au Vietnam.

 

On s’arrête les manger dans un micro restau au bord de la route. Un bonhomme s’arrête discuter avec nous et les filles du boui-boui se joignent à nous autour de la carte. Ils sont tous très gentils et le repas coute une misère, on a même de quoi s’acheter deux kilos de bananes. On a la surprise de trouver des graines de la grosseur d'un petit pois dedans, 4 ou 5 par banane. C’est mieux sans.

La sortie du Vietnam est un peu longue car il nous faut attendre les douaniers pour avoir notre coup de tampon. En sortant du poste frontière les deux gardes à la barrière sortent en trombe pour nous barrer le passage tout deux armes de … téléphones portables. C’est la cession photo. Tu parles d’une blague. Le poste frontière Lao est aussi assez rigolo. Ils enregistrent notre passage dans des cahiers. On imagine que les informations partent ensuite en pigeon voyageur ou a dos d’âne pour être archivées à la capitale.

 

 

On était au courant que le sud-est du pays était plutôt sauvage mais a ce point la c’est un choc. A perte de vue des montagnes couvertes de foret, pas une construction a part la route qui disparait au loin sous les arbres.

La descente est tres raide. Nous traversons un hameau ou nous trouvons un peu d’eau. Puis recommençons a monter. C’est raide. Apres 2 ou 3 heures de montées et descentes qui nous laissent ruisselant de sueur nous trouvons une petite source ou nous faisons un peu de toilette et le plein d’eau. Plus loin nous prenons une piste qui part sur notre droite. Elle arrive a un campement de chercheurs d’or abandonnes. Le terrain est plat et c’est vraiment calme. On allume un feu pour faire cuire nos nouilles tandis que trois locaux s’amusent à grimper sur les  installations rouillées.

 

 

 

Jeudi 31 Janvier : Dong Amphan – Avant Saysettha (65km)

 

Le paysage est identique qu’hier. Des montées raides dans la foret et une circulation tres légère. On est vraiment bien. Peu avant le premier col une petite cascade nous permet de faire le plein d’eau.

On s’installe a midi dans une petite cabane en bord de route qui semble être la pour nous. On fait cuire nos nouilles puis part se baigner dans la rivière en dessous. En début d’âpres midi un nouveau village nous permet de nous réapprovisionner.

On enchaine sur un nouveau col, en plein soleil sur une piste en poussière. Ca nous fait comme un masque couleur beige. De l’autre cote commence une longue descente. On sort du parc naturel. La foret dense et naturelle est rapidement remplacée par d’immenses plantations d’hévéas. De petits villages préfabriqués sont construits de temps en temps. Tout est très neuf. L’usine de traitement de caoutchouc et les commerces standardises, tout a été monte par une compagnie Vietnamienne. L’environnement ne semble pas être la priorité. Mais bon, il faut bien fournir Michelin.

Un peu plus loin on plante la tente dans une sorte de savane ou ont paisse des buffles.

On plante notre pauvre tente. Elle commence à tirer un peu la tronche. Dans le bus de Saigon à Dalat le tuyau d’échappement devait être prés de la soute car un bout de notre tente a fondu. Ces derniers temps c’est la fermeture de la chambre qui fait des siennes, impossible de la fermer. Ce soir on fera sans la chambre.

 

 

Vendredi 1 Février : Avant Saysettha – Tateng  (63km)

 

La route est facile jusqu’a Attapeu. On se pose une heure à l’unique cyber café puis on repart.

Dans l’apres midi notre roue arrière a la bonne idée de crever. On répare en plein soleil sous le regard de deux ou trois Lao. Un d’eux nous invite à boire une bière fraiche et on n’a pas la force de refuser. Quel plaisir. On discute une demi-heure et ils nous proposent même à manger. On repart pour quelques heures avant de trouver un coin de foret pour camper. C’est vraiment chouette le Laos.

 

 

Samedi  2 Février : Kasom – Thateng  (95km)

 

Apres un soupe de nouilles prise au village on roule un petit moment avant de rencontrer Xavier.

 

 

Ce français vadrouille en vélo sans destination particulière. Il a pris hier la route ou on pensait bifurquer aujourd’hui. C’est une piste vraiment mauvaise, 70 km et 1200 m de dénivèles. Du coup on se dégonfle et décide de le suivre par la route la plus facile pour accéder au plateau de Bolaven.

On pédale toute la journée en discutant avec Xavier, le courant passe bien et on a plein d’histoires à se raconter. La route est longue et pentue jusqu'à Thateng et la nuit finit par tomber alors qu’il nous reste 15km à parcourir. On roule 1h30 à la lumière des lampes frontales. Au détour d’un virage, le panneau tant attendu apparait : Guest House. On s’installe dans nos chambres puis se retrouve pour un énorme repas de grillades a volonté accompagnes de Beer Lao. Parfait après 95 km de vélo. On part se coucher la peau du ventre bien tendue et les muscles des cuisses bien fatigues.

 

 

Dimanche 3 Février : Thateng – Paksong  (38km)

 

Nos routes se séparent et on dit au revoir a Xavier après le petit déjeuner. Malgré les séquelles de hier soir on reprend la montée vers le plateau. En sortant d’un village un gros chien (golden retriever) nous prend en affection et nous suit sur 10 km. On essaie de le chasser mais il veut rester avec nous. On commence à lui chercher un nom et à imaginer un harnais grâce auquel il pourrait nous tirer. Il faut bien qu’il gagne sa croute. Une voiture finit par se garer devant nous, le conducteur attrape le chien par la peau du cou, le charge à l’avant, fait demi-tour et s’en va. Bref, on a eu un chien.

Pendant ce temps la route continue a monter. On traverse de grandes plantations de café. Les graines sont mises à sécher partout ou il y a de la place disponible. On jette l’éponge à 14h en atteignant Paksong.

 

 

On s’arrête manger dans un petit restaurant. En posant l’assiette de salade sur la table, la serveuse nous dit en riant : « Spicy ». Elle ne nous a pas menti. Finir l’assiette sera presque aussi dur que les 5 heures de vélo de ce matin.

 

On occupe l’après midi en allant au seul cyber de la ville. C’est un bar avec une mauvaise connexion internet. Une chouette et un rapace apprivoises nous font passer le temps pendant qu’on sirote un café glace.

 

Lundi 4 Février : Paksong – Pakse  (53km)

 

Aujourd’hui on récupère enfin le fruit de nos efforts, ca descend. On va rejoindre le Mékong qui coule en dessous du plateau.

Sur la route on s’arrête à la cascade de Yuang. Le site est impressionnant et on y passe une paire d’heures à lire et dessiner avant de reprendre la route.

Il n’est même pas nécessaire de pédaler. On fait une pause déjeuner en face d’un joli temple le temps de manger une salade et quelques biscuits puis on termine notre descente vers Pakse.

On rencontre un couple de cyclistes avec qui on discute un peu. La chasse à l’hôtel est plus difficile et il nous faut en faire 5 pour trouver le bon.

 

On se donne quelques jours de repos avant de reprendre notre route vers le nord.

 


06/02/2013
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A la recherche de l’Internet : 12-14 Fevrier (198km)

Mardi  12 Fevrier : Pakkading – Pakthoay (63km)

 

Notre route se poursuit tranquillement le long du Mekong. A midi nous traversons une ville un peu plus grande que ces derniers jours, Pakxan. Nous avons bon espoir d’y trouver Internet. Il nous faut en effet recuperer des documents pour preparer nos dossiers de demande de visa chinois. Manque de chance le seul cyber café que nous trouvons ne dispose pas de connexion. La blague.

 

Pour le dejeuner on se mange deux oeufs sous la cendre et une salade de papaye. La salade c’est vraiment bon meme si ca arrache souvent pas mal. Comme en Thailande ici ils aiment bien les piments. Les oeufs sont un peu plus etranges. Ca ressemble un peu a un oeuf dur sauf que le blanc serait plutot d’un brun translucide et le jaune, lui, noir et cremeux.

 

 

Un groupe de lyceens mange a cote de nous. Le garcon nous dit ses trois mots d’anglais tandis que les filles gloussent timidement en nous regardant du coin de l’oeil. On roule un peu après manger pour s’arreter a l’ombre quelques kilometres plus loin. Pauline fait la sieste pendant que je continue la couture de la tente. Pas tres rapide sans machine.

Nous traversons peu de villages l’apres midi. Une station service nous permet de faire un semblant de toilette et de remplir nos bouteilles d’eau. On plante la tente peu après dans une plantation d’heveas. Malgre l’etang un peu douteux qui borde les arbres, pas de moustiques cette nuit. Ca tombe bien la porte de la chambre est encore ouverte.

 

 

Mercredi 13 Fevrier : Pakthoay – Hai (73km)

 

Petit dejeuner dans le restaurant du premier village. On regarde passer les bus bondes d’ecoliers passer en avalant nos brochettes de couenne de cochon et nos bols de riz gluant. Comme hier nous apercevons de grands sechoirs a tabac le long de la route. La construction a l’air vraiment legere mais pourtant ca tient.

Un cyclo coreen nous depasse, deux panniers en plastique attaches a l’arriere de son velo lui permettent de transporter son bazard. On a tendance a l’oublier mais il faut tres peu de choses pour voyager.

Apres une pause dejeuner on part visiter le temple de Phonsone a quelques kilometres de la route. On s’apercoit rapidemment qu’il nous manque notre compteur. On retourne voir au restaurant. Malgre nos recherches, impossible de mettre la main dessus. On dirait bien qu’il s’est fait la malle.

Le temple n’a pas grand interet.

 

En fin d’apres midi on fait une pause au marche pour s’acheter a manger. Un peu plus loin des ordinateurs dans une bicoque nous laissent esperer une possible connexion. Mais non. C’est une salle de classe, la prof d'anglais discute avec nous une demi heure, toute contente de parler avec des etrangers, puis nous souhaite bonne route. Les eleves, eux, attendent.

On s'est laisse prendre par le temps et on n’a pas d’eau ce soir, du coup, comme la nuit approche, on se rabat sur une guest house au bord de la route.

 

 

Jeudi 14 Fevrier : Hai – Vientiane (62km)

 

La qualite de la route s’ameliore a mesure qu’on approche de la capitale. Les voitures remplacent progressivement les tracteurs.


 

A Vientiane, on se trouve un guest house pas trop cher puis commence a s’occuper de nos affaires. Une agence de voyage nous fournit une reservation d’hotel et un billet d’avion bidon pour faire notre demande de visa chinois. Il n’y a plus qu’a attendre lundi pour l’ouverture de l’ambassade (fermee pour cause de nouvel an Chinois).

 

On profite du temps restant pour filer aux services de l’immigration. Il nous faut prolonger nos visas Lao. La fonctionnaire 


de l’accueil nous dit qu’ils viennent de fermer (alors qu'il reste un quart d'heure) mais fini par accepter nos demandes. On pourra recuperer les passeports lundi matin. Le timing est vraiment pile poil.

 

Pour feter ca on s’achete une paire de Beer Lao qu’on va boire en regardant le coucher du soleil au bord du Mekong. Pendant que le ciel prend une teinte d’incendie nous discutons avec un autre couple de voyageurs. Lui joue du hang drum, une percussion etrange en forme de soucoupe volante pendant qu’elle fabrique des bracelets. Leurs prestations et petites fabrications leur paient logement, nourriture et transports depuis 2 ans. Un autre choix de vie. 

21/02/2013
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