D\'un tour de roue

Vendredi 7 - Dimanche 9 septembre : Bandar Abbas

Apres le petit dej chez Aref, on file chez Pooya, notre hote couchsurfeur pour les jours suivants. Moins de 2km separent les deux apparts mais on y arrive degoulinant de sueur. Aujourd'hui il fait 38 C mais grace a l'humidite ambiante, la chaleur ressentie s'approche plutot des 48 C. L'hiver dernier, Pooya n'a eteint sa clim que pendant 15 jours (pourtant elle est reglee a 28). Il fait tellement chaud ici que tous les immeubles, magasins, taxis sont climatises.

On passe le vendredi a prendre notre temps et discuter avec Pooya.

Le lendemain, samedi, on se leve a l'aube - 5h30 quand meme - pour profiter d'une eventuelle fraicheur matinale pour visiter le centre de Bandar Abbas. Mais a 7h30, tous juste arrives en ville il fait deja chaud. Le front de mer etant un ramassis d'ordures, on bifurque vers la mosquee au centre du bazar.

On achete ensuite nos billets de bateau pour les Emirats Arabes Unis. Depart mercredi 12, 21h.

Hormi un centre commercial aussi froid qu'un frigo, la seule activite qui vaille le detour est le marche aux poissons.

Sous une halle, des hommes decoupent des thons rouges ou vendent des crevettes fraiches. A l'exterieur, le marche aux poissons continue. Mais la, il n'y a meme pas les gros ventilateurs qui rafraichissent un peu la halle. Ca pue, ca ruisselle d'eau trouble. Bref, on choisit du poisson a l'interieur.

L'apres-midi, on s'evertue a faire une paella ratee et un gaspacho reussi pour manger avec Pooya qui rentrera alors qu'on sera couches a cause de son boulot.

Dimanche, on ne fait pas grand chose a part mettre a jour le blog. On decide aussi de passer 15 jours de vacances avec Fix et Marion, deux potes de Bordeaux, en Indonesie a Sumatra, debut Octobre.

Lundi 10 - Mercredi 12 septembre : Roodan

Lundi matin Mohammad vient nous chercher chez Pooya.

Mohammad est l'ami d'Aref (qui nous avait heberge le jour de notre arrivee a Bandar). C'est un cyclo touriste fou qui a traverse l'Europe et l'Asie en velo. Il a aussi invente un velo qui va sur l'eau avec lequel il a traverse le detroit d'Oman ! Mohammad nous hebergera jusqu'a notre depart de Bandar Abbas et fera tout ce qu'il peut pour nous faire passer des bons moments et nous aider. Il habite avec sa mere, son frere et deux servants hors d'age dans une maison au milieu des palmiers dattiers, a cote de Roodan, a 100km a l'Est de Bandar Abbas. On ira nager dans une piscine remplie specialement pour nous alors qu'il doit faire 45 C et qu'un vent brulant souffle.

Le soir, on est invites a l'anniversaire de la femme de son cousin. Les hommes assis par terre sur des tapis, boivent du wisky alors que les femmes, a l'autre bout de la piece discutent entre elles.

Le lendemain, apres le petit-déjeuner, Aresh empaquète les restes de nourriture de la veille pour les donner aux SDF du coin de la rue. On repart avec Mohammad et son cousin vers Roodan ou on passe une journée tranquille dans sa maison fraiche. Quand le soleil se couche et que la chaleur devient supportable, on sort pour une promenade.

On file jusqu'à la ville, chercher des médicaments contre le mal de mer. C’est la cohue à la pharmacie ou Mohammad joue des coudes pour nous.

On ne se couche pas bien tard après une partie de backgammon.

Dernier voyage vers Bandar Abbas ce matin. Pour notre départ de Roodan, la servante jette de l’eau sur la voiture qui nous emmène en guise de porte bonheur.

Arrives a Bandar Abbas, on va chez un docteur faire ce satane certificat médical nécessaire pour embarquer sur le cargo. Apres avoir récupéré notre vélo reste chez Pooya, on file vers le port d’où on prendra le bateau pour les Emirats Arabes Unis.

Ici embarquer veut dire attendre. D’abord on a deux bonnes heures d’avance. Ensuite on fera passer le vélo en dernier, comme « bagage a main », après que tous les passagers aient enregistre leurs dizaines de valises et de cartons remplis de bouffe principalement (les melons, nougats, poulets, etc. sont beaucoup moins chers en Iran qu’aux Emirats).

Une fois installes dans le salon passagers du bateau on attend qu’il veuille bien partir. On a ainsi le temps de faire la connaissance de deux espagnols qui vont au Japon en stop.