D\'un tour de roue

D\'un tour de roue

Encore des montagnes : Trabzon - Erzurum du 27 juin au 3 juillet (310km)

 

Mercredi 27 juin : Trabzon

 

Voila une journee bien remplie.

On se pointe au consulat d'İran a l'ouverture pour faire la demande de visa. On remplit les formulaires, fait des photos parfaites (retouchées sur Photoshop) chez le photographe d'a coté et vire l'argent a la banque pour les frais. Il ne nous reste plus qu'a attendre que l'employe derriere la vitre fasse nos laisser-passer. 20 minutes plus tard nous recevons nos passeports avec un visa de 30 jours pour l'İran.

Envois de colis et devoirs maison (voir l'article Sur la cote de la Mer Noire...) occupent le reste de l'apres-midi.

 

On va manger des poivrons et aubergines farcies avec Derren, notre ami cyclo canadien rencontré la veille. Puis on le laisse regarder le match de la coupe d'Europe de foot ; on prefere aller se coucher.

 

Jeudi 28 juin : Trabzon - Meryemana (46km)

 

La sortie de Trabzon est une horrible succession de garages et d'usines sur une petite route defoncée pleine de camions. On apprecie d'autant plus qu'il ne fait pas tres chaud et qu'il tombe un peu de pluie.

L'apres midi on s'engage dans une petite vallée ou se trouve le monastere de Sumela. La circulation devient plus clairsemee et la pluie plus dense a mesure que nous montons dans les montagnes. Nous nous dirigeons vers le parc naturel d'Altindere.

On s'arrete boire un the dans ce qui semble etre un cafe. C'est en fait une famille qui pique nique mais qui nous offre neanmoins du the et des sucreries. 

 

Ca semble joli mais la meteo nous empeche de profiter de l'endroit.

On finit par atteindre Meryemana, un village touristique au pied du monastere ou l'on trouve un coin pour camper. 

 

 

Vendrei 29 juin : Meryemana - pas tres loin (15km)

 

Apres la grosse averse d'hier soir ca fait du bien de voir un peu de ciel bleu. On apprend qu'on est a 1300m d'altitude et il semblerait que le col soit a 2600m.

 

Nous prenons la route du monastere. La pente est extremement raide et on est obliges de descendre du velo pour pousser. On culmine a 3km/h. Que du bonheur !

On finit par atteindre notre premier objectif. Impressionnant serait le mot approprie. Le monastere est creuse dans la falaise et surplombe de plusieurs centaines de metres une vallee tres encaissee plantee d'immenses sapins au milieu de laquelle coule un torrent.

 

 

 

 

A partir de la la route que nous empruntons pour traverser le parc naturel d'Altındere n'en est pas une. C'est une piste plutot mauvaise qui grimpe toujours trop. Nous sommes obliges de pousser la plupart du temps car il est impossible de pedaler. Des travaux d'elargissement de cette piste saignent les flancs de la montagne et nous croisons moulte peleteuses et engins de travaux.

Le tout est accompagne de ciel grix et d'une petite bruine froide. Un de ces jours ou on regrette un peu d'etre la.

 

On finit par atteindre le plateau ou on arrive a avancer a la vitesse record de 7km/h. On atteind une intersection sans panneau. Les trois bergeres edentees que nous interrogeons n'ont jamais quitte la vallee et ne nous aident pas.

 

On a fait 15 km. On est creves et glaces par le vent et la petite pluie froide qui nous tombe dessus. On est pas loin de la neige. Il est temps de camper. On rationne les pates car on ne sait pas trop ce qui nous attend demain et on s'endort.

 

Samedi 30 juin : Nulle part - Arzular (63km)

 

Le beau temps est un peu revenu. On se fait des pates a defaut d'autre chose et on range le camp au milieu d'un troupeau de vaches plutot entreprenantes. Il faut se battre avec elles pour plier la tente et eviter qu'elles lechent les sacoches.

 

 

Le reste de la journee est assez eprouvant. Nous avons atteint 2100 m d'altitude hier et nous passons plusieurs cols au dessus de 2500m.
Le vent est froid et la pluie tombe par intermitence. Les paysages par contre sont a couper le souffle. Nous partageons la piste avec des montons et le the avec quelques turcs fort sympas.
Nous retrouvons  enfin une route en fin d'apres midi et brulons une cierge a St MacAdam.
Un dernier col acheve de nous casser les jambes et nous nous laissons rouler sur 20km de descente jusqu'a la route principale.


Dimanche 1er juillet : Arzular - Bayburt (64km)

 

Journee sans histoire. On atteind Bayburt en milieu d'apres midi ou on trouve un vrai super marche. Pauline se fait payer des thes pendant que je fais les courses.

 

Alors qu'on commence a chercher un endroit pour dormir des paysans nous font signe de boire le the depuis un champ. Le the n'est pas du tout pres et on les voit sortir de partout des poches de nourriture. On se retrouve invites au casse croute. Olives, pain, tomates, piment, fromage, halva (un peu comme du turon espagnol mais avec du sesame) on prend notre repas du soir. Au moment ou on s'apprete a partir un des freres nous apprends que des potes a eux arrivent et que c'est barbecue. C'est vrai que nous sommes dimanche. Du coup on plante la tente puis on se fait un deuxieme repas du soir.


Lundi 2 juillet : Bayburt - Aşkale (75km)

 

Aujourd'hui l'objectif est un col a 2400m. On est au dessus de 1600 donc ca ne pose pas trop de soucis. Le probleme c'est qu'on se prend un bon orage de grele sur la tete en arrivant en haut.

Un fois l'orage passe, la vallee se devoile en dessous de nous.

 

 

Les montagnes sont toutes pelees et de nombreux epineux fleurissent de couleurs differentes. Dans les creux l'eau stagnante fait pousser quelques peupliers.

 

On s'arrete a Askale ou on tombe sur le marche. On sent que la population est differente ici. Les femmes sont beaucoup plus voilees. Plus de la moitie d'entre elles jusqu'aux yeux. Les hommes, biens barbus semblent bien plus epanouis. Ils sourrient de toutes leurs mauvaises dents tandis que leurs femmes s'enroulent dans des tissus.


Mardi 3 juillet : Aşkale - Erzurum (50km)

 

On arrive sur un plateau et on apercoit Erzurum au loin des le matin. Le vent qui nous souffle dans le nez nous empechera de l'atteindre avant le milieu de l'apres midi. Les derniers kilometres se font sous une pluie battante. On se refugie a l'hotel et se promene dans la ville ou l'on restera pour une journee de repos. Le soir on se fera une orgie de brochettes de moutons.




04/07/2012
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