D\'un tour de roue

D\'un tour de roue

Angkor un petit tour de bicyclette : du 6 au 11 decembre (170km)

 

Jeudi 6 Décembre : Aranyaprathet – Sisophon (60km)

 

Alors qu’on parcourt les quelques kilomètres qui nous séparent du Cambodge une cyclo nous double sans décrocher plus de deux mots. Avec ses saccoches toutes neuves elle n’a pas du partir depuis longtemps.

 

A l’approche de la frontière ca devient franchement anarchique. Un immense marché brouille les pistes. Des hommes et des femmes poussent des chariots de taille incroyable et font transiter toutes sortes de marchandises entre les deux pays (bonbonnes d’eau, fruits, etc.). On trouve dans ce bazar la direction du poste frontière thaïlandais. Des gens nous appelent pour faire nos visas ou y mettre un tampon (absolument inutile, c’est juste une arnaque). On met un peu de temps a trouver le bureau de l’immigration thai grace aux indications floues des douaniers. Rien n’est indique et des gens passent dans tous les sens avec leur chariots absurdes.

Entre les deux frontières, la zone franche héberge un casino, des hôtels, des groupes de touristes qui attendent leur bus pour traverser et de nombreux vendeurs a la sauvette.

La douane cambodgienne qu’on n’a pas besoin de chercher nous laisse passer après avoir pris nos empruntes de doigts, sans rien nous demander d’autre.

 

La traversée de la ville de Poipet est horrible pour des voyageurs à vélo. Les voitures, les camions et les motos roulent n’importe comment, dans les deux sens sur chaque voie et klaxonnent en continu sans raison. Bienvenue au Cambodge !

 

La journée continue au milieu d’une circulation similaire mais à travers la campagne : des champs de riz. On croise des engins roulants non identifies, des cochons et des poules transportes comme passagers de mobylettes, pas mal de gens a bicyclette. Les enfants caches dans leur maison ou depuis le bord de la route nous envoient des « Hello ». Et il y en a beaucoup !

 

Arrives a Sisophon, sur le bord de la route se trouve une guest house sympa avec jardin et piscine. Que demander de plus ? La cyclo croisée ce matin s’arrête peu de temps après nous dans le même hôtel. On discute avec elle, allemande partie depuis Bangkok direction Angkor puis la Nouvelle-Zélande, et un autre invite, un australien qui travaille à la Croix Rouge cambodgienne pendant quelques mois.

 

On sort à la recherche d’un boui-boui pour manger. La rue principale est completement dans le noir. Seuls quelques néons éclairent les petites échoppes et attirent des nuages de bestioles volantes et moustiques. Un cambodgien francophile nous tombe dessus. Il a appris le français à l’école il y a une quarantaine d’années et se régale de redécouvrir des mots comme « heureux », « montagne » ou « menton ». Il nous apprend quelques mots khmers de bon cœur.

 

 

Vendredi 7 Décembre : Sisophon – Prey Chruk (70km)

 

On prend le petit dej au marché, devant le parking de l’école rempli de centaines de vélos. Il n’y a pas de ramassage scolaire ici.

 

 

La vendeuse distribue des bols de porridge de riz ou de nouilles… de riz accroupie sur son stand en bois qui fait aussi office de table sur laquelle nous mangeons. Elle s’inquiète de savoir si sa cuisine nous plait alors qu’un jeune nous pose trois questions en anglais. Un peu de considération, ca fait toujours plaisir.

 

Apres la traversée de Sisophon, on pédale sur la nationale numéro 6 que la majorité des automobilistes ont quitte. La route est tranquille, avec peu de villages. La campagne environnante est plate et couverte de champs de riz innondes à perte de vue.

 

Un cyclo arborant un drapeau français nous fonce dessus et egaye un peu cette matinée monotone. Parti de St Emilion, il a traverse le Moyen Orient, l’Asie Centrale et la Chine. On échange un petit moment nos expériences et nos ressentis puis chacun repart suivre son chemin.

Début décembre c’est la saison sèche au Cambodge mais des marres d’eau boueuse bordent toujours la route. Des jeunes et des adultes s’y baignent ou pêchent. Sur les etals du bord de route des piles de serpents grilles sont a vendre.

 

Objectif du soir : dormir dans un temple. On s’arrête dans le petit village de Prey Chruk. Un vieux moine qui semble avoir compris nos gestes nous indique un endroit pour dormir. Alors qu’on plante la tente, le prof d’anglais du collège voisin arrive et insiste pour qu’on dorme sur la terrasse couverte d’à cote a cause des fourmis ! Les deux « grands-mères » qui vivent la viendront à bout de notre résistance. Le prof nous invite à partager son repas. On discute un peu, une gamine timide nous ayant rejoint, puis part se coucher.

 

 

Samedi 8 Décembre : Prey Chruk – Siem Reap (39km)

 

On prend le petit déjeuner avec la fillette d’hier soir, moins timide ce matin. Il est 7h quand elle part à l’école après son bol de porridge.

 

On atteint Siem Reap en fin de matinée. Apres une après-midi tranquille, on sort à la nuit tombée pour aller faire la tournée des bars. La bière à 40 centimes c’est plutôt sympa. Il y a beaucoup de monde dans ces quelques ruelles qui forment le centre-ville de la partie touristique de Siem Reap. Les clients sont exclusivement blancs, et les cartes des restaus sont adaptées au palet occidental. On ne mangera pas du riz ce soir, mais un mauvais hamburger ! Apres ces quelques mois en Asie, c’est presque exotique pour nous.

 

On finit la soirée dans un bar à siroter des ti-punchs et écouter le groupe jouer du Jimy Hendrix. Ca nous arrive rarement pendant le voyage, mais dans ces moments-la on pense au lendemain : ca va pas être glorieux.

 

 

Dimanche 9 – Mardi 11 Décembre : Siem Reap

 

Première journée calme. On prend le vélo en milieu d’après-midi direction Angkor. On achète nos billets pour demain qui nous laissent le droit d’entrer sur le site le soir même. Apres 45 minutes de queue au milieu des groupes de chinois, on a nos pass. On file à Wat avec la foule.

 

 

Le temple est immense, quelques coins sont sympas mais la fermeture approche et on est obliges de partir. On rentre au milieu des tuk-tuk alors que la nuit tombe.

 

Le lendemain, le soleil n’est pas encore levé quand on arrive à Ta Prohm après une heure de pédalage. Seuls dans la cour du temple, on prend le petit dej en attendant le soleil. Les cris des insectes et des oiseaux sont assourdissants. La végétation est dense, le temple n’est pas complètement dégagé de la jungle. On se promène un moment dans les ruines mangées par la foret.

On se dirige ensuite vers Angkor Thom (la ville d’Angkor). Une tête géante, perchée a 20m de haut, sourit aux visiteurs qui entrent par la porte Est. Le Bayon, au cœur de la ville, est peuple de ces visages au sourire étrange, un peu inquiétant même. On attrape nos premières suées en grimpant une pyramide. La terrasse des éléphants et celle du roi Leper nous occupent un moment. On découvre ensuite le Bouddha géant du Baphuon, bien cache dans un des murs. Les mini-bus ne cessent d’alimenter le flot de touristes. Direction Angkor Wat, le temple de la ville. Attention les shorts trop courts sont interdits pour la visite du cœur du temple ! Le site est impressionnant par sa taille mais la finesse des sculptures, présentes sur tous les murs, ne nous touche pas vraiment. Nous n’aurions pas du visiter Persépolis avant Angkor ?

Alle, fini les cailloux pour aujourd’hui.

 

Notre séjour a Siem Reap finit par quelques restaus, internet, un peu de bricolage sur le vélo et une dernière sortie en ville ou on rencontre des Australiens et un Français.

 

 

Plus de photos sur : Cambodge



17/12/2012
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