D\'un tour de roue

D\'un tour de roue

“La ville sans trottoir” suivi de “Histoire d’un cul de sac” (152 km)

17 - 28 Decembre : Sud du Cambodge

 

La ville de Phnom Penh n’est pas de tout repos. C’est pourtant ici que commencent nos vacances de fin d’annee. Les premiers jours ne sont pas trop charges, mes parents se remettent du decalage horaire et s’habituent au pays ou ils viennent d’etre parachutes (bazar, langue incomprehensible, ordures dans les rues, temperature moyenne de 30 degres, repas dans la rue avec du riz meme au petit dej, etc.).

 

Notre premiere destination est Sihanoukville, pas pour ses plages et ses iles mais pour son consulat vietnamien. Nos visas en poche on part direction Kampot.

 

Les vacances commencent vraiment ici : promenade en mobilettes dans la campagne, visite du marche, balade dans un parc naturel vendu a une compagnie sino-khmere qui transforme le site en un horrible complexe hotelier de luxe.

On passe Noel a Kep-sur-Mer, ou on deguste la specialite du coin : le crabe au poivre de Kampot, un delice. On va se baigner et lezarder sur la petite ile du lapin, presque deserte.


C'est maintenant l'heure de retourner a Phnom Penh. On fait un dernier tour a Kampong Chnang pour visiter un village flottant sur la riviere Tonle Sap. Mes parents s'en vont vers Angkor, nous retournons vers la capitale.

 

 

 

29 Decembre - 1 Janvier : Phnom Penh

 

Phnom Penh est une ville un peu speciale pour ne pas dire unique. C’est peut etre la seule capitale au monde sans aucun transport en commun. Imaginez une ville de la taille de Paris dans laquelle aucun conducteur ne semble avoir de permis de conduire ni aucune notion de prudence, il suffit d’ajouter a tout ca une police inexistante et vous avez une petite idee du bordel. Pour se deplacer en velo de maniere sereine il faudrait un ecarteur de danger de chaque cote du velo.

 

Pour se deplacer les gens utilisent principalement le scooter ou le moto taxi. Mais jamais les jambes, ce serait trop facile. Devant les batiments de larges platebandes betonnees servent de terrasse de restaurant, de salon de coiffure, de garrage payant, parfois de route aussi, mais on ne peut pas appeler ca des trottoirs. Marcher releve pour moitie de la course d’obstacle pour moitie du masochisme. C’est pourtant comme ca qu’on se promene dans la ville, resistant aux appels incessants des taxis et au boucan des mobilettes.

 

Le hall de l'hotel fait aussi parking

 

On fait un tour a l’institut francais pour y lire quelques journaux. Une séance de cinema nous occupe egalement un apres midi. On commence a trouver le temps long, il est temps de reprendre la route.

On retrouve les parents de Pauline qui reviennent de leur viree a Angkor. Ce sera l’occasion de feter la nouvelle annee ensemble dans un bon restaurant francais.

Ils repartent le 1er au matin pour le Vietnam, on fait les valises. Demain c’est reparti.

 

 

Mercredi 2 Janvier : Phnom Penh –Chrey Thum (76km)

 

On a repere un petit poste frontiere au sud de Phnom Penh, vraiment pas loin. On decide de traverser la frontiere a cet endroit la. La route n’en finit pas de sortir de Phnom Penh. On apercoit enfin la campagne et on trouve un peu moins de monde sur la route. L’asphalte devient vraiment pourri. Plein de nids de poules, de ponts en taule et de passages en terre, la route met le velo a rude epreuve.


 

Apres 75km, la ville frontiere est bienvenue. On se pose dans un hotel pourri, le seul bon marche. Demain on sera au Vietnam.

 

 

Jeudi 3 Janvier : Chrey Thum – Phnom Penh (76km)

 

La journee commence moyen. Un petit bruit sur la roue avant nous fait decouvrir la casse d’un nouveau rayon. La route d’hier doit y etre pour quelque chose. On se dirige vers le poste frontiere, de toute facon il n’y a rien pour reparer ici. On arrive finalement a la barriere, le douanier est formel, on ne peut pas passer. Ce poste frontiere est reserve aux seuls Vietnamiens et Cambodgiens. Un ange passe, on reste un peu bouche bee. De toute facon ca ne sert a rien de negocier. C’est comme ca.

Il ne reste plus qu’a faire demi tour et refaire la meme route avec en cadeau un vent de face.

On arrive fatigues a Phnom Penh, on reprend une chambre au meme hotel.

On prefere oublier tout ca. Demain c’est reparti …



06/01/2013
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